Gilgamesh : Les nombreux visages de Gilgamesh de Fate

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Le Gilgamesh de la franchise Fate est un homme aux multiples rôles à jouer, ce qui en fait une figure unique de l’anime.

Les fans d’anime connaissent bien Gilgamesh pour ses apparitions dans la franchise Fate. Du méchant dans Fate/Zero et Fate/stay night au roi héroïque d’Uruk dans Fate/Grand Ordre : Absolute Demonic Front Babylonia, Gilgamesh est un personnage unique de l’anime qui a plus de profondeur qu’un méchant standard. D’un maniaque génocidaire qui croyait posséder tous les trésors du monde à un leader rusé et héroïque de la lutte d’Uruk contre les Trois Déesses, Gilgamesh se développe de façon extraordinaire tout au long de la franchise.

Le personnage lui-même est un personnage historique qui a vécu environ 2500 ans avant Jésus-Christ et qui est devenu une légende après sa mort. Cette légende est l’Épopée de Gilgamesh, un poème relatant ses aventures. Le destin s’inspire principalement des légendes, comme il le fait pour tous ses serviteurs, et le Gilgamesh de Fate partage donc de nombreuses caractéristiques avec son homologue épique. Cependant, le principal point de différence est que le Gilgamesh de Fate est un méchant, même s’il n’en a pas vraiment l’apparence. Hassan aux cent visages et Hassan au bras maudit sont plus représentatifs du stéréotype du « méchant », en tant que maîtres de l’assassinat qui ne révèlent jamais leur visage, vêtus de couleurs sombres. Gilgamesh, quant à lui, est souvent vu vêtu de son armure dorée caractéristique. Celle-ci n’évoque pas tant des vibrations antagonistes qu’elle représente le pouvoir et la richesse, ou un homme qui ne se considère pas du tout comme le méchant.

Ce sont les traits exacts que Gilgamesh apporte à Fate/Zero. Son idéologie reste la même, car il vient d’une époque où les rois autoritaires détenaient la liberté et la richesse, et même parmi ces souverains légendaires, le récit de Gilgamesh est le premier à être écrit. En tant que tel, il se considère non seulement au-dessus de tous les rois, mais aussi au-dessus de toute autorité, ce qui lui donne la propriété du monde et de tout ce qu’il contient. Il n’est pas seulement la plus grande autorité du monde, mais la seule autorité du monde. Tous ceux qui s’opposent à lui sont simplement des rebelles, et c’est ainsi qu’il considère Iskandar et Artoria.

En gardant cela à l’esprit, on comprend pourquoi l’ancien roi d’Uruk est caractérisé si différemment dans Fate/stay night et Babylonia. Dans cette dernière, il règne sur un royaume dont les sujets sont prêts à combattre les Lahmu et leur propre disparition, même si c’est en vain. En tant que roi, il représente le sommet de la civilisation d’Uruk en matière de planification, de magie, d’autorité, de richesse et plus encore. En d’autres termes, il est le roi de la cité à laquelle il se consacre, car Uruk est remplie de ce qu’il estime être des personnes dignes de sa gouvernance. Il valorise la persévérance inébranlable dans la réalisation d’un rêve inaccessible, et tous les citoyens d’Uruk sont animés de cette détermination à lutter contre les forces de Tiamat, même s’ils savent qu’ils ne pourront pas réussir.

Cette détermination est fortement mise à mal par le monde moderne décrit dans Fate/stay night, un monde où le consumérisme et la technologie ont permis aux humains de faire plus au détriment de leur détermination. Les gens ne veulent plus travailler de leurs propres mains, mais cherchent plutôt à ce que d’autres fassent le travail pour eux. La persévérance est remplacée par la peur et le manque d’action. Pour Gilgamesh, c’est un monde qui est indigne de son règne, et en tant que roi du monde, il cherche à bannir les indignes de son royaume. Telle est sa motivation dans la cinquième guerre du Saint Graal : bannir les indignes en manifestant et en libérant le Saint Graal, Angra Mainyu, sur le monde. Ceux qui survivent à la calamité doivent être ceux qui se battent désespérément pour leur vie même si tout semble sombre, explique-t-il, et ce sont les sujets (à peine) dignes qu’il cherche à gouverner.

Ce trait de caractère – la persistance en dépit de la futilité – est pleinement affiché lorsque Gilgamesh interagit avec Artoria. Le célèbre Banquet des Rois de l’épisode 13 se termine par la remarque de Gilgamesh : « Tu n’as pas besoin de l’écouter, Saber. Tu as raison. Suis la voie en laquelle tu crois. L’agonie et le conflit dans lesquels tu te vautres alors que tu portes le fardeau d’une royauté trop lourde pour quiconque… c’est vraiment très agréable à voir.  » D’un côté, on peut y voir un Gilgamesh révélant son côté sadique. Une autre interprétation, que peu de gens ont envisagée, est que Gilgamesh exprime une admiration tordue pour Saber et le fardeau qu’elle porte. Cela se manifeste à nouveau lorsqu’il exprime son admiration pour son refus de céder à ses avances. Comme il possède tout ce qui existe dans le monde, Gilgamesh est convaincu qu’Artoria lui appartient inévitablement, même s’il admet que son rejet fait partie de ce qui la rend si belle à ses yeux.

Un personnage central se cache derrière cette idéologie, et c’est Enkidu : son cher compagnon dans les aventures relatées dans l’Épopée de Gilgamesh. Ayant défié les dieux, Gilgamesh a été puni en se voyant retirer son meilleur ami, transformé en un corps d’argile sans vie. C’est le premier moment de sa vie où Gilgamesh commence à connaître la peur et à lutter contre l’inéluctabilité de la mort. À partir de là, il recherche l’immortalité, qui lui permettrait de vaincre la mort et, en un sens, de venger Enkidu. Bien que l’herbe qui confère l’immortalité soit volée par un serpent, son voyage le conduit à devenir la version plus mature de Gilgamesh vue dans Fate/Grand Ordre : Absolute Demonic Front Babylonia. Bien qu’il ait les mêmes croyances, Gilgamesh ne pense plus qu’il soit nécessaire d’agir en tant que juge, jury et bourreau. « Fais simplement les choses que tu veux faire », dit-il à Kingu. Cela marque une rupture avec le Gilgamesh autoritaire que l’on voit dans Fate/Zero et Fate/stay night, et il commence à avoir confiance dans les humains et dans le fait qu’ils feront ce qu’il faut.

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